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HELHa - Artistique - Économique - Pédagogique - Social - Technique
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Santé mentale / Lolivier, Isabelle . 283Les épreuves du vieillissementMention de date : Décembre 2023 Paru le : 01/12/2023 |
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Ajouter le résultat dans votre panierLa chute " à corps défendant " / Céline Racin in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : La chute " à corps défendant " Type de document : texte imprimé Auteurs : Céline Racin Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 51-57 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Catégories : Chutes chez la personne âgée
VieillissementRésumé : Chez la personne âgée, la chute est un événement physique redouté, marqueur de vulnérabilité et de dépendance. Si elle inflige une blessure au corps autant qu’à la psyché, elle peut aussi constituer une ouverture sur le travail psychique du vieillir.
« À 90 ans passés, on vieillit autrement qu’après la cinquantaine ou la soixantaine : on vieillit sans se sentir offensé. Son visage ridé et rose se faisait vieux à la façon des très vieilles étoffes, des soieries anciennes dans lesquelles l’habileté manuelle et les rêves de toute une famille se trouvent intégrés. » (Marai, 1942).
En quelques mots, se dessine ici la promesse d’un vieillissement progressivement consenti, source de reconnaissance sociale, dans lequel l’avancée insidieuse sur l’axe du temps serait vécue relativement sereinement et le corps vieillissant garderait sa capacité d’être un objet d’admiration. Mais il est des coups qui, jalonnant le processus de vieillissement, conduisent de façon incontournable à l’urgence de traiter la perspective de la « perte de soi » qu’il était possible jusqu’alors d’esquiver, de porter loin devant soi. L’expérience de la chute constitue parfois l’un de ces coups, véritable « coup du corps », confirmant l’intuition selon laquelle « le corps est donc souvent celui par qui le scandale arrive » (Noël, 2012, p. 264). C’est là le point commun d’un certain nombre de personnes âgées que nous rencontrons dans le cadre d’une recherche doctorale, sur l’identification des facteurs de risque psychologiques chez des hommes et des femmes âgés de plus de 75 ans, hospitalisées et confrontées à une situation de dépendance nécessitant le recours durable à des aides renforcées, sous la forme d’aides à domicile ou de soutien institutionnel en établissement d’hébergement. Les rencontres organisées au cours de l’hospitalisation puis trois mois environ après la sortie de l’hôpital, soit au domicile habituel, soit sur le nouveau lieu de vie, visent à repérer les problématiques psychiques rencontrées à ce moment de la vie et à évaluer la qualité des processus et conduites psychiques mobilisés, en tenant compte à la fois de la personnalité de l’individu et de l’intégrité des processus cognitifs permettant d’élaborer ces problématiques (au moyen d’épreuves neuropsychologiques).
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 51-57[article] La chute " à corps défendant " [texte imprimé] / Céline Racin . - 2023 . - p. 51-57.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 51-57
Catégories : Chutes chez la personne âgée
VieillissementRésumé : Chez la personne âgée, la chute est un événement physique redouté, marqueur de vulnérabilité et de dépendance. Si elle inflige une blessure au corps autant qu’à la psyché, elle peut aussi constituer une ouverture sur le travail psychique du vieillir.
« À 90 ans passés, on vieillit autrement qu’après la cinquantaine ou la soixantaine : on vieillit sans se sentir offensé. Son visage ridé et rose se faisait vieux à la façon des très vieilles étoffes, des soieries anciennes dans lesquelles l’habileté manuelle et les rêves de toute une famille se trouvent intégrés. » (Marai, 1942).
En quelques mots, se dessine ici la promesse d’un vieillissement progressivement consenti, source de reconnaissance sociale, dans lequel l’avancée insidieuse sur l’axe du temps serait vécue relativement sereinement et le corps vieillissant garderait sa capacité d’être un objet d’admiration. Mais il est des coups qui, jalonnant le processus de vieillissement, conduisent de façon incontournable à l’urgence de traiter la perspective de la « perte de soi » qu’il était possible jusqu’alors d’esquiver, de porter loin devant soi. L’expérience de la chute constitue parfois l’un de ces coups, véritable « coup du corps », confirmant l’intuition selon laquelle « le corps est donc souvent celui par qui le scandale arrive » (Noël, 2012, p. 264). C’est là le point commun d’un certain nombre de personnes âgées que nous rencontrons dans le cadre d’une recherche doctorale, sur l’identification des facteurs de risque psychologiques chez des hommes et des femmes âgés de plus de 75 ans, hospitalisées et confrontées à une situation de dépendance nécessitant le recours durable à des aides renforcées, sous la forme d’aides à domicile ou de soutien institutionnel en établissement d’hébergement. Les rencontres organisées au cours de l’hospitalisation puis trois mois environ après la sortie de l’hôpital, soit au domicile habituel, soit sur le nouveau lieu de vie, visent à repérer les problématiques psychiques rencontrées à ce moment de la vie et à évaluer la qualité des processus et conduites psychiques mobilisés, en tenant compte à la fois de la personnalité de l’individu et de l’intégrité des processus cognitifs permettant d’élaborer ces problématiques (au moyen d’épreuves neuropsychologiques).Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Les âges du vieillir / Jean-Marc Talpin in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Les âges du vieillir Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Marc Talpin Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 20-25 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Catégories : Lien social
Préjugés
Vieillissement -- Aspect social
Vieillissement -- Dans les représentations socialesRésumé : Le vieillissement est un processus au long cours qui va de la soixantaine au grand âge. Il travaille le sujet à la croisée de son environnement social, de sa structure psychique et de ses événements de vie. Il comporte plusieurs temps, à penser au regard de l'expérience de chacun.
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 20-25[article] Les âges du vieillir [texte imprimé] / Jean-Marc Talpin . - 2023 . - p. 20-25.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 20-25
Catégories : Lien social
Préjugés
Vieillissement -- Aspect social
Vieillissement -- Dans les représentations socialesRésumé : Le vieillissement est un processus au long cours qui va de la soixantaine au grand âge. Il travaille le sujet à la croisée de son environnement social, de sa structure psychique et de ses événements de vie. Il comporte plusieurs temps, à penser au regard de l'expérience de chacun. Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Les épreuves du vieillissement [Dossier] in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Les épreuves du vieillissement [Dossier] Type de document : texte imprimé Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 19-67 Langues : Français (fre) Résumé : Vieillir, c’est procéder de façon continue à des remaniements multiples qui concernent toutes les sphères de la vie. Dans cette période émaillée de multiples pertes et réorganisations, la question se pose de savoir qui on est malgré les changements, ce à quoi on tient le plus, où sont les plaisirs, quels sont les investissements privilégiés. Aujourd’hui, dans les sociétés occidentales, la vieillesse n’est envisagée qu’à travers les problèmes qu’elle pose et, dans un raccourci insensé, elle devient « le » problème. Au-delà des difficultés, comment les soignants peuvent-ils aider les personnes âgées à « investir » leur vieillesse ?
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 19-67[article] Les épreuves du vieillissement [Dossier] [texte imprimé] . - 2023 . - p. 19-67.
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 19-67
Résumé : Vieillir, c’est procéder de façon continue à des remaniements multiples qui concernent toutes les sphères de la vie. Dans cette période émaillée de multiples pertes et réorganisations, la question se pose de savoir qui on est malgré les changements, ce à quoi on tient le plus, où sont les plaisirs, quels sont les investissements privilégiés. Aujourd’hui, dans les sociétés occidentales, la vieillesse n’est envisagée qu’à travers les problèmes qu’elle pose et, dans un raccourci insensé, elle devient « le » problème. Au-delà des difficultés, comment les soignants peuvent-ils aider les personnes âgées à « investir » leur vieillesse ? Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Les jours sans fin / Julie Forestier in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Les jours sans fin Type de document : texte imprimé Auteurs : Julie Forestier ; Félicia Siméon de Buochberg ; Frédérique Codron ; Élise Rebaud-Hilaire Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 58-64 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Catégories : Cothérapie
Mort -- Aspect psychologique
Relations entre générations
Thérapie familiale
Vieillissement -- Aspect psychologiqueRésumé : Rose, 99 ans, et Gaston, 100 ans, ont formé toute leur vie un couple équilibré. Mais aujourd'hui, le vieil homme veut entrer en institution et son épouse s’y refuse absolument. Une prise en charge de type guidance familiale permet de décrypter le conflit et la dynamique à l’œuvre.
Créé en 2009, le Centre de guidance familiale (CGF) en psychiatrie de la personne âgée (65 ans et plus) est un dispositif interhospitalier intervenant sur le territoire du Rhône. L’équipe est pluri-professionnelle : psychiatre, psychologues, assistante sociale et secrétaire. Sollicité en majorité par les acteurs sanitaires ou médico-sociaux et parfois directement par les familles, le CGF propose un soin groupal et familial, au domicile des personnes âgées, lorsqu’un couple ou une famille traverse une crise liée à la perte d’autonomie et à la maladie. La pathologie peut être somatique, psychique et/ou neurocognitive. Un binôme référent rencontre la famille, en cothérapie, au cours de six entretiens renouvelables. L’objectif est d’appréhender et de soulager la souffrance psychique familiale afin que la famille recouvre un nouvel équilibre.
En 2023, 30 000 centenaires vivent en France, soit près de 30 fois plus que dans les années 1960-1975. L’âge des personnes accompagnées par l’équipe du CGF suit donc cette évolution, et nous rencontrons une proportion importante de personnes âgées de plus de 90 ans : 38 % des personnes ayant bénéficié d’une intervention de guidance en 2021 ont plus de 90 ans, 39 % en2022.
Nous allons présenter ce dispositif à travers le cas clinique de Monsieur et Madame Tulipe (Gaston et Rose), âgés de 100 et 99 ans. Cette situation nous a conduits à un questionnement sur les effets du très grand âge sur l’individu, la façon dont il se représente son âge, son corps, son existence, mais aussi sur le couple et la famille. Nous reviendrons sur la demande et le cadre de notre intervention et ferons ensuite le récit de nos rencontres avec ce couple en identifiant les thématiques récurrentes. Nous analyserons enfin les dynamiques en place, afin de repérer comment l’individu, le couple et la famille s’organisent et se défendent dans ce contexte de longévité exceptionnelle.
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 58-64[article] Les jours sans fin [texte imprimé] / Julie Forestier ; Félicia Siméon de Buochberg ; Frédérique Codron ; Élise Rebaud-Hilaire . - 2023 . - p. 58-64.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 58-64
Catégories : Cothérapie
Mort -- Aspect psychologique
Relations entre générations
Thérapie familiale
Vieillissement -- Aspect psychologiqueRésumé : Rose, 99 ans, et Gaston, 100 ans, ont formé toute leur vie un couple équilibré. Mais aujourd'hui, le vieil homme veut entrer en institution et son épouse s’y refuse absolument. Une prise en charge de type guidance familiale permet de décrypter le conflit et la dynamique à l’œuvre.
Créé en 2009, le Centre de guidance familiale (CGF) en psychiatrie de la personne âgée (65 ans et plus) est un dispositif interhospitalier intervenant sur le territoire du Rhône. L’équipe est pluri-professionnelle : psychiatre, psychologues, assistante sociale et secrétaire. Sollicité en majorité par les acteurs sanitaires ou médico-sociaux et parfois directement par les familles, le CGF propose un soin groupal et familial, au domicile des personnes âgées, lorsqu’un couple ou une famille traverse une crise liée à la perte d’autonomie et à la maladie. La pathologie peut être somatique, psychique et/ou neurocognitive. Un binôme référent rencontre la famille, en cothérapie, au cours de six entretiens renouvelables. L’objectif est d’appréhender et de soulager la souffrance psychique familiale afin que la famille recouvre un nouvel équilibre.
En 2023, 30 000 centenaires vivent en France, soit près de 30 fois plus que dans les années 1960-1975. L’âge des personnes accompagnées par l’équipe du CGF suit donc cette évolution, et nous rencontrons une proportion importante de personnes âgées de plus de 90 ans : 38 % des personnes ayant bénéficié d’une intervention de guidance en 2021 ont plus de 90 ans, 39 % en2022.
Nous allons présenter ce dispositif à travers le cas clinique de Monsieur et Madame Tulipe (Gaston et Rose), âgés de 100 et 99 ans. Cette situation nous a conduits à un questionnement sur les effets du très grand âge sur l’individu, la façon dont il se représente son âge, son corps, son existence, mais aussi sur le couple et la famille. Nous reviendrons sur la demande et le cadre de notre intervention et ferons ensuite le récit de nos rencontres avec ce couple en identifiant les thématiques récurrentes. Nous analyserons enfin les dynamiques en place, afin de repérer comment l’individu, le couple et la famille s’organisent et se défendent dans ce contexte de longévité exceptionnelle.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Pertes et dépression au grand âge / Pierre Charazac in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Pertes et dépression au grand âge Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Charazac Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 32-37 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre) Catégories : Angoisse
Dépression nerveuse chez la personne âgée
Deuil
Sciences médico-sociales:Relations soignant - soigné
Vieillissement -- Aspect psychologiqueRésumé : Le grand âge confronte à de multiples pertes, qui revêtent deux formes cliniques majeures, l'angoisse et la dépression. Lorsqu'une perte sévère atteint la pensée symbolique, la relance par l'affect reste possible, impliquant alors l'entourage sur le mode de la suppléance.
De même qu’on ne saurait douter du lien existant entre deuil et dépression, on s’attend à ce que les pertes de tous ordres accompagnant l’avancée en âge soient à l’origine d’un état dépressif. Or la clinique remet en question cette évidence car la dépression est loin d’accompagner systématiquement la sénescence (voir aussi l’article de C. de Jaeger, p. 26) et l’on constate même que certaines personnes la surmontent, non seulement en conservant leurs investissements extérieurs mais encore en faisant preuve de créativité. Ces variations et, de manière plus générale, la singularité de chaque vieillesse tiennent à la personnalité du sujet, aux traumatismes qui ont jalonné son histoire et son environnement. Rappelons aussi en introduction que le terme dépression recouvre un large spectre clinique allant de la réaction normale et passagère à un événement jusqu’à l’insupportable douleur morale de la mélancolie à laquelle le sujet ne voit pas d’autre issue que la mort. Il désigne aussi, du point de vue théorique, la « position dépressive », qui constitue une étape essentielle de la construction de soi et de l’objet, selon M. Klein et D.W. Winnicott. Ce concept, sur lequel nous reviendrons, se caractérise par le fait que la réparation et la sublimation ouvrent à la culpabilité, celle-ci faisant toujours partie des affects dépressifs, y compris chez les sujets qui n’ont a priori aucune raison de s’adresser des reproches pour les pertes qu’ils subissent du fait de leur avancée en âge. Ici encore, au moment où ces épreuves réactivent la position dépressive de la petite enfance, interviennent à la fois l’histoire individuelle et la nature de l’environnement.
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 32-37[article] Pertes et dépression au grand âge [texte imprimé] / Pierre Charazac . - 2023 . - p. 32-37.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 32-37
Catégories : Angoisse
Dépression nerveuse chez la personne âgée
Deuil
Sciences médico-sociales:Relations soignant - soigné
Vieillissement -- Aspect psychologiqueRésumé : Le grand âge confronte à de multiples pertes, qui revêtent deux formes cliniques majeures, l'angoisse et la dépression. Lorsqu'une perte sévère atteint la pensée symbolique, la relance par l'affect reste possible, impliquant alors l'entourage sur le mode de la suppléance.
De même qu’on ne saurait douter du lien existant entre deuil et dépression, on s’attend à ce que les pertes de tous ordres accompagnant l’avancée en âge soient à l’origine d’un état dépressif. Or la clinique remet en question cette évidence car la dépression est loin d’accompagner systématiquement la sénescence (voir aussi l’article de C. de Jaeger, p. 26) et l’on constate même que certaines personnes la surmontent, non seulement en conservant leurs investissements extérieurs mais encore en faisant preuve de créativité. Ces variations et, de manière plus générale, la singularité de chaque vieillesse tiennent à la personnalité du sujet, aux traumatismes qui ont jalonné son histoire et son environnement. Rappelons aussi en introduction que le terme dépression recouvre un large spectre clinique allant de la réaction normale et passagère à un événement jusqu’à l’insupportable douleur morale de la mélancolie à laquelle le sujet ne voit pas d’autre issue que la mort. Il désigne aussi, du point de vue théorique, la « position dépressive », qui constitue une étape essentielle de la construction de soi et de l’objet, selon M. Klein et D.W. Winnicott. Ce concept, sur lequel nous reviendrons, se caractérise par le fait que la réparation et la sublimation ouvrent à la culpabilité, celle-ci faisant toujours partie des affects dépressifs, y compris chez les sujets qui n’ont a priori aucune raison de s’adresser des reproches pour les pertes qu’ils subissent du fait de leur avancée en âge. Ici encore, au moment où ces épreuves réactivent la position dépressive de la petite enfance, interviennent à la fois l’histoire individuelle et la nature de l’environnement.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Physiologie du vieillissement / Christophe De Jaeger in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Physiologie du vieillissement Type de document : texte imprimé Auteurs : Christophe De Jaeger Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 27-31 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Catégories : Démence sénile
Personnes âgées -- Alimentation
Personnes âgées -- Santé et hygièneRésumé : Les êtres humains ne sont pas égaux face au vieillissement physiologique. La sénescence est un événement multidimensionnel où plusieurs mécanismes sont mis en œuvre, d’origine intrinsèque ou extrinsèque.
La sénescence est le terme médical qui désigne le vieillissement physiologique. Débutant à la fin de l’adolescence et durant toute la vie, à un rythme ni linéaire ni identique, elle entraîne le déclin de l’ensemble des fonctions organiques, des tissus et de l’aspect général du corps. Ce déclin fait le lit des pathologies qui l’accolent. L’objectif contemporain d’un « vieillissement réussi » est celui d’une sénescence sans incapacités ni perte d’autonomie. Mais on peut également évoquer la notion de « vieillissement optimal », principal objet de la recherche et de la médecine de la longévité. Il est également souvent difficile de différencier les effets de la sénescence des conséquences des maladies chez la personne âgée. Dans la réalité, vieillissement (marqueur du temps qui passe) et sénescence (marqueur de la dégradation fonctionnelle) peuvent se superposer. Seules les mesures de l’âge physiologique (ou âge réel) peuvent les distinguer. La durée de vie maximale théorique varie selon les espèces et semble déterminée par une horloge biologique. Certains facteurs, notamment extrinsèques (environnementaux) et intrinsèques, la modifient parfois considérablement.
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 27-31[article] Physiologie du vieillissement [texte imprimé] / Christophe De Jaeger . - 2023 . - p. 27-31.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 27-31
Catégories : Démence sénile
Personnes âgées -- Alimentation
Personnes âgées -- Santé et hygièneRésumé : Les êtres humains ne sont pas égaux face au vieillissement physiologique. La sénescence est un événement multidimensionnel où plusieurs mécanismes sont mis en œuvre, d’origine intrinsèque ou extrinsèque.
La sénescence est le terme médical qui désigne le vieillissement physiologique. Débutant à la fin de l’adolescence et durant toute la vie, à un rythme ni linéaire ni identique, elle entraîne le déclin de l’ensemble des fonctions organiques, des tissus et de l’aspect général du corps. Ce déclin fait le lit des pathologies qui l’accolent. L’objectif contemporain d’un « vieillissement réussi » est celui d’une sénescence sans incapacités ni perte d’autonomie. Mais on peut également évoquer la notion de « vieillissement optimal », principal objet de la recherche et de la médecine de la longévité. Il est également souvent difficile de différencier les effets de la sénescence des conséquences des maladies chez la personne âgée. Dans la réalité, vieillissement (marqueur du temps qui passe) et sénescence (marqueur de la dégradation fonctionnelle) peuvent se superposer. Seules les mesures de l’âge physiologique (ou âge réel) peuvent les distinguer. La durée de vie maximale théorique varie selon les espèces et semble déterminée par une horloge biologique. Certains facteurs, notamment extrinsèques (environnementaux) et intrinsèques, la modifient parfois considérablement.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Que devient l'attachement quand nous vieillissons ? / Michel Delage in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Que devient l'attachement quand nous vieillissons ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Delage ; Laurence Martel Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 45-49 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Catégories : Attachement
Santé mentaleRésumé : Penser la vie de la personne âgée en termes d’attachement permet de mieux comprendre ses besoins et de réfléchir à la manière d’y répondre en ayant le souci de s’appuyer sur une base sécure. Grâce à un questionnaire adapté au sujet âgé, les soignants peuvent explorer la vie psychique.
Nous sommes par essence des êtres sociaux, c’est-à-dire des êtres liés. Cette caractéristique n’est pas exclusivement humaine. Il en va ainsi des espèces animales chaque fois qu’à la naissance le petit ne dispose pas de moyens suffisants pour survivre.
On nomme néoténie cette immaturité constitutionnelle qui nécessite un temps de développement et elle est particulièrement importante chez le bébé humain. Le cerveau ne fonctionne que de façon rudimentaire, les circuits neuronaux sont très limités, et ce n’est qu’au contact d’autres sujets plus matures que l’esprit va se façonner, au fil de ce que les zoologues nomment « altricialité ». Comme le rappelle B. Lahire (Lahire, 2023), le terme vient de l’anglais altricial, lui-même issu du latin altrix qui signifie nourriture. Ainsi, le tout-petit est longtemps dépendant des nourritures apportées de l’extérieur par d’autres humains, des figures de soins. Par nourriture, il faut non seulement entendre les apports alimentaires mais aussi affectifs, qui sont nécessaires à la croissance cérébrale, et plus généralement aux apprentissages. Ils sont présents tout au long de l’existence, et permettent d’accéder à l’autonomie conduisant à la vie adulte, mais aussi au-delà en raison des enrichissements incessants liés à la culture.
Dans ces conditions, l’attachement apparaît comme le résultat d’une double finalité. Bowlby (1978, 1984) l’a défini comme un système motivationnel permettant d’obtenir la proximité d’une figure de soins, attentive à satisfaire le besoin de protection nécessaire à chacun, enfant ou adulte en difficulté. Plus globalement, ce système motivationnel permet la régulation émotionnelle : se sentir bien n’est pas seulement se sentir protégé quand on est envahi par des émotions négatives, c’est aussi vivre des expériences agréables, plaisantes, éprouver des émotions positives auprès de personnes avec qui on a envie d’être.
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 45-49[article] Que devient l'attachement quand nous vieillissons ? [texte imprimé] / Michel Delage ; Laurence Martel . - 2023 . - p. 45-49.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 45-49
Catégories : Attachement
Santé mentaleRésumé : Penser la vie de la personne âgée en termes d’attachement permet de mieux comprendre ses besoins et de réfléchir à la manière d’y répondre en ayant le souci de s’appuyer sur une base sécure. Grâce à un questionnaire adapté au sujet âgé, les soignants peuvent explorer la vie psychique.
Nous sommes par essence des êtres sociaux, c’est-à-dire des êtres liés. Cette caractéristique n’est pas exclusivement humaine. Il en va ainsi des espèces animales chaque fois qu’à la naissance le petit ne dispose pas de moyens suffisants pour survivre.
On nomme néoténie cette immaturité constitutionnelle qui nécessite un temps de développement et elle est particulièrement importante chez le bébé humain. Le cerveau ne fonctionne que de façon rudimentaire, les circuits neuronaux sont très limités, et ce n’est qu’au contact d’autres sujets plus matures que l’esprit va se façonner, au fil de ce que les zoologues nomment « altricialité ». Comme le rappelle B. Lahire (Lahire, 2023), le terme vient de l’anglais altricial, lui-même issu du latin altrix qui signifie nourriture. Ainsi, le tout-petit est longtemps dépendant des nourritures apportées de l’extérieur par d’autres humains, des figures de soins. Par nourriture, il faut non seulement entendre les apports alimentaires mais aussi affectifs, qui sont nécessaires à la croissance cérébrale, et plus généralement aux apprentissages. Ils sont présents tout au long de l’existence, et permettent d’accéder à l’autonomie conduisant à la vie adulte, mais aussi au-delà en raison des enrichissements incessants liés à la culture.
Dans ces conditions, l’attachement apparaît comme le résultat d’une double finalité. Bowlby (1978, 1984) l’a défini comme un système motivationnel permettant d’obtenir la proximité d’une figure de soins, attentive à satisfaire le besoin de protection nécessaire à chacun, enfant ou adulte en difficulté. Plus globalement, ce système motivationnel permet la régulation émotionnelle : se sentir bien n’est pas seulement se sentir protégé quand on est envahi par des émotions négatives, c’est aussi vivre des expériences agréables, plaisantes, éprouver des émotions positives auprès de personnes avec qui on a envie d’être.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Vieillir, une autre façon de vivre le temps / Michel Billé in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : Vieillir, une autre façon de vivre le temps Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Billé Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 39-42 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre) Catégories : Vieillissement -- Aspect social
Vieillissement -- Dans les représentations socialesRésumé : Aujourd'hui, la vieillesse n'est envisagée qu'à travers les problèmes qu'elle pose, et dans un raccourci insensé, elle devient le problème... Si elle peut s'accompagner de difficultés, elle est aussi tout simplement la vie...
« Mourir cela n’est rien / Mourir la belle affaire / Mais vieillir, ah ! Vieillir ! », chantait Jacques Brel.
Étrange société que la nôtre…, dans laquelle la vieillesse fait l’objet de représentations parfaitement paradoxales : tout le monde ou presque veut vivre longtemps, mais personne ne voudrait vieillir… Il faudrait « avancer en âge et rester jeune », ou mieux encore, la formule ne manque pas de piment : « vieillir sans devenir vieux… » Quelle que soit la manière dont on essaie de formuler cette sorte d’oxymore, on en ressent à la fois la séduction potentielle et l’impossibilité, pour ne pas dire, l’absurdité. Depuis la nuit des temps, comme le montre le mythe d’Éos amoureuse de Tithon, cette question nous taraude : comment rester jeune ? Comment éviter les affres d’une vieillesse redoutable et redoutée ? Est-il possible de vivre sans vieillir ?
On comprend bien que cette crainte se construit sur les représentations essentiellement négatives de la vieillesse. C’est parce que, collectivement, nous ne retenons de cette étape de la vie que ses dimensions les moins favorables que nous intégrons ces images, qui structurent notre rapport à la vieillesse. Or je peux peut-être regarder ma vieillesse, déjà présente et à venir, de deux manières opposées et complémentaires, paradoxales.
– Ma vieillesse est d’abord cette période de ma vie qui me rapproche de la mort, c’est indéniable. Je vais mourir et même si je ne connais « ni le jour, ni l’heure », vieillir me conduit vers cette échéance.
– Je peux aussi la considérer comme la période de ma vie qui me sépare de ma mort et que, par conséquent, je peux encore investir, surtout si un accompagnement bienveillant m’y invite…
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 39-42[article] Vieillir, une autre façon de vivre le temps [texte imprimé] / Michel Billé . - 2023 . - p. 39-42.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 39-42
Catégories : Vieillissement -- Aspect social
Vieillissement -- Dans les représentations socialesRésumé : Aujourd'hui, la vieillesse n'est envisagée qu'à travers les problèmes qu'elle pose, et dans un raccourci insensé, elle devient le problème... Si elle peut s'accompagner de difficultés, elle est aussi tout simplement la vie...
« Mourir cela n’est rien / Mourir la belle affaire / Mais vieillir, ah ! Vieillir ! », chantait Jacques Brel.
Étrange société que la nôtre…, dans laquelle la vieillesse fait l’objet de représentations parfaitement paradoxales : tout le monde ou presque veut vivre longtemps, mais personne ne voudrait vieillir… Il faudrait « avancer en âge et rester jeune », ou mieux encore, la formule ne manque pas de piment : « vieillir sans devenir vieux… » Quelle que soit la manière dont on essaie de formuler cette sorte d’oxymore, on en ressent à la fois la séduction potentielle et l’impossibilité, pour ne pas dire, l’absurdité. Depuis la nuit des temps, comme le montre le mythe d’Éos amoureuse de Tithon, cette question nous taraude : comment rester jeune ? Comment éviter les affres d’une vieillesse redoutable et redoutée ? Est-il possible de vivre sans vieillir ?
On comprend bien que cette crainte se construit sur les représentations essentiellement négatives de la vieillesse. C’est parce que, collectivement, nous ne retenons de cette étape de la vie que ses dimensions les moins favorables que nous intégrons ces images, qui structurent notre rapport à la vieillesse. Or je peux peut-être regarder ma vieillesse, déjà présente et à venir, de deux manières opposées et complémentaires, paradoxales.
– Ma vieillesse est d’abord cette période de ma vie qui me rapproche de la mort, c’est indéniable. Je vais mourir et même si je ne connais « ni le jour, ni l’heure », vieillir me conduit vers cette échéance.
– Je peux aussi la considérer comme la période de ma vie qui me sépare de ma mort et que, par conséquent, je peux encore investir, surtout si un accompagnement bienveillant m’y invite…Exemplaires
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