[article] 
inL'essor de l'interfédé > 104 (2e trimestre 2023) . - p. 3-31

Titre :	Cap sur le recrutement ! [Dossier]
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Eric Albertuccio, Directeur de publication, rédacteur en chef
Année de publication :	2023
Article en page(s) :	p. 3-31
Langues :	Français (fre)
Catégories :	Chômeurs Formation Formation professionnelle Insertion professionnelle Marché du travail Politique de l'emploi Recrutement Stages
Résumé :	"On nous dit que le nombre de demandeurs d’emplois indemnisés diminue en Wallonie. Et pourtant, 14.4 % de la population wallonne est en situation de privation matérielle et sociale. On entend et on lit que le taux d’emploi n’a jamais été aussi élevé en Belgique. On se plait même à penser qu’un objectif de 80% est atteignable d’ici sept ans. Et pourtant, la liste des bénéficiaires des aides alimentaires ne cesse de s’allonger : +18% en 2022! Une chose est dès lors certaine, les difficultés de recrutement et de maintien en formation que connaissent les CISP ces dernières années ne sont pas liées à une quelconque embellie du marché de l’emploi ou au développement soudain du bien-être de la population. La “désertion” des publics en formation ne dit donc rien d’une hypothétique résolution des questions de société, de précarité, de pauvreté. Sauf à penser que les enjeux d’inclusion et de cohésion sociale ne sont plus des priorités politiques, il faut interroger ce que révèle la désaffection d’une part grandissante des personnes envers les services et structures qui s’adressent à elles. Et il revient à chaque acteur de faire ce travail d’analyse et de remise en question. Le secteur des CISP s’y attèle à son niveau. Ainsi, l’enquête RASta, dévoilée dans ce numéro, est à entendre comme une première appréhension des phénomènes complexes à la source des difficultés de recrutement et d’accroche à la formation que nous rencontrons. Les centres s’emparent tous, à leur niveau, de ces analyses et recommandations pour faire évoluer leurs méthodes d’accompagnement, revoir leur organisation pédagogique et revisiter leurs partenariats. Observer, analyser, comprendre, agir, évaluer… La recette n’est pas neuve, mais elle a fait ses preuves. Il est à présent très important que les pouvoirs publics se saisissent, eux aussi, de ces enjeux. Qu’ils reconnaissent et valorisent le travail transparent, sérieux, rigoureux et volontariste ici réalisé par les CISP ; qui n’a pas d’autre égal au sein du secteur de la formation et de l'insertion. Qu’ils soutiennent les opérateurs et leur permettent de surmonter ces difficultés conjoncturelles, pour que nous puissions sérieusement prendre la mesure des besoins nouveaux des publics, et nous adapter en conséquence. Pour que ce soit clair, nous attendons des réponses rapides de la part des pouvoirs publics sur quatre aspects essentiels : 1. Sécuriser le financement des centres de façon conjoncturelle 2. Soutenir les travaux de recherche et d’analyse, et les étendre à l’ensemble du secteur de la formation et de l’insertion 3. Encourager le travail des acteurs de terrain qui adaptent leur organisation en termes de recrutement, d’orientation, d’accompagnement socio-pédagogique et de développement de partenariats 4. Réguler l’offre de formation Sans réponses concrètes à ces enjeux, le risque est élevé de passer à côté de l’essentiel. À coup de mesures “court-termistes” et du renforcement de la marchandisation du secteur de la formation et de l’insertion – laissant libre court à une grande concurrence entre les acteurs –, c’est l’ensemble des dispositifs qui se retrouveront fragilisés à défaut de pouvoir apporter des réponses adaptées aux besoins sociaux nouveaux qui se font jour."
En ligne :	https://www.interfede.be/wp-content/uploads/2023/06/Essor_104_web.pdf

[article] Cap sur le recrutement ! [Dossier] [texte imprimé] / Eric Albertuccio, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 2023 . - p. 3-31.
Langues : Français (fre)
in L'essor de l'interfédé > 104 (2e trimestre 2023) . - p. 3-31

Catégories :	Chômeurs Formation Formation professionnelle Insertion professionnelle Marché du travail Politique de l'emploi Recrutement Stages
Résumé :	"On nous dit que le nombre de demandeurs d’emplois indemnisés diminue en Wallonie. Et pourtant, 14.4 % de la population wallonne est en situation de privation matérielle et sociale. On entend et on lit que le taux d’emploi n’a jamais été aussi élevé en Belgique. On se plait même à penser qu’un objectif de 80% est atteignable d’ici sept ans. Et pourtant, la liste des bénéficiaires des aides alimentaires ne cesse de s’allonger : +18% en 2022! Une chose est dès lors certaine, les difficultés de recrutement et de maintien en formation que connaissent les CISP ces dernières années ne sont pas liées à une quelconque embellie du marché de l’emploi ou au développement soudain du bien-être de la population. La “désertion” des publics en formation ne dit donc rien d’une hypothétique résolution des questions de société, de précarité, de pauvreté. Sauf à penser que les enjeux d’inclusion et de cohésion sociale ne sont plus des priorités politiques, il faut interroger ce que révèle la désaffection d’une part grandissante des personnes envers les services et structures qui s’adressent à elles. Et il revient à chaque acteur de faire ce travail d’analyse et de remise en question. Le secteur des CISP s’y attèle à son niveau. Ainsi, l’enquête RASta, dévoilée dans ce numéro, est à entendre comme une première appréhension des phénomènes complexes à la source des difficultés de recrutement et d’accroche à la formation que nous rencontrons. Les centres s’emparent tous, à leur niveau, de ces analyses et recommandations pour faire évoluer leurs méthodes d’accompagnement, revoir leur organisation pédagogique et revisiter leurs partenariats. Observer, analyser, comprendre, agir, évaluer… La recette n’est pas neuve, mais elle a fait ses preuves. Il est à présent très important que les pouvoirs publics se saisissent, eux aussi, de ces enjeux. Qu’ils reconnaissent et valorisent le travail transparent, sérieux, rigoureux et volontariste ici réalisé par les CISP ; qui n’a pas d’autre égal au sein du secteur de la formation et de l'insertion. Qu’ils soutiennent les opérateurs et leur permettent de surmonter ces difficultés conjoncturelles, pour que nous puissions sérieusement prendre la mesure des besoins nouveaux des publics, et nous adapter en conséquence. Pour que ce soit clair, nous attendons des réponses rapides de la part des pouvoirs publics sur quatre aspects essentiels : 1. Sécuriser le financement des centres de façon conjoncturelle 2. Soutenir les travaux de recherche et d’analyse, et les étendre à l’ensemble du secteur de la formation et de l’insertion 3. Encourager le travail des acteurs de terrain qui adaptent leur organisation en termes de recrutement, d’orientation, d’accompagnement socio-pédagogique et de développement de partenariats 4. Réguler l’offre de formation Sans réponses concrètes à ces enjeux, le risque est élevé de passer à côté de l’essentiel. À coup de mesures “court-termistes” et du renforcement de la marchandisation du secteur de la formation et de l’insertion – laissant libre court à une grande concurrence entre les acteurs –, c’est l’ensemble des dispositifs qui se retrouveront fragilisés à défaut de pouvoir apporter des réponses adaptées aux besoins sociaux nouveaux qui se font jour."
En ligne :	https://www.interfede.be/wp-content/uploads/2023/06/Essor_104_web.pdf